Aller au contenu principal

Béatrice Rana à Saint-Avé

10 août 2012

A 6 kilomètres de Vannes, s’est tenu entre les murs de la Chapelle Notre-Dame-Du-Loc de Saint-Avé (San-Teve pour les vrais bretons), le jeudi 9 août, un concert de piano de la pianiste italienne Béatrice Rana. La carrière de cette jeune femme de 19 ans est actuellement en pleine expansion. Il faut dire que le « terrain » a été bien préparé puisque celle-ci a commencé les cours de piano dès l’âge de 4 ans et que très tôt un talent précoce lui a été reconnu (pour preuve, l’attribution de bourses, et les possibilités qui lui ont été offertes de suivre des masterclasses auprès notamment d’Aldo Ciccolini, Michel Beroff, Eliso Virsaladze, Andrzej Jasinski ou encore FRançois-Joël Thoillier).


Le cadre de la Chapelle Notre-Dame-Du-Loc de Saint-Avé s’est idéalement prêtée au concert de musique du XVIIIe-XIXe siècle (Sonate en si mineur, opus 40 n°2 de Muzio Clementi, Sonate-Fantaisie en sol dièse mineur, opus 19 d’Alexandre Scriabine et les 24 préludes opus 28 de Frédéric Chopin) de la programmation. Cette chapelle du XVe siècle a été tout récemment rénovée et nous avons profité de ce lieu calme et serein (voûte en forme de coque de navire retournée, architecture en croix latine, lumière rasante du soir à travers les vitraux, etc.). Une estrade avait été installée au coeur de la chapelle et la petitesse de l’espace a permis au plus grand nombre de profiter au mieux de la soirée.

La performance s’est déroulée en deux temps principaux, tout d’abord la sonate de Muzio Clementi et la sonate d’Alexandre Scriabine. Après l’entracte, Béatrice Rana nous a gratifié d’une impressionnante performance pour les préludes de Chopin. Les préludes sont des morceaux courts, qui composent un ensemble cohérent mais qui peuvent être jouées dans un ordre arbitraire. Je suppose donc que Béatrice Rana a elle même décidé de nous proposé cet ordre précis pour les préludes. D’après-moi il s’est véritablement agi d’une performance tant ces préludes sont variées et, dès lors, complexes à jouer.

Positionné juste en face de l’artiste, je l’ai trouvée d’une grande expressivité et en quelque sorte possédée par la musique. A certain moment « en colère » dans ce qu’elle jouait et, plus tard, au contraire apaisée et souriante lorsque les morceaux se faisaient plus calmes et doux. Malheureusement, je n’étais pas situé dos à la pianiste et n’ai donc pas pu voir son jeu de mains ce que je ne peux que regretter. Enfin…

Je vous invite donc à présent à suivre cette artistes, déjà reconnue, et qui sera, peut-être, la grande virtuose demain.

Pour votre plaisir (et le mien!), voici Béatrice Rana:

No comments yet

Laisser un commentaire