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Une parenthèse enchantée : Field Report

20 juin 2013

Salut à tous, amis lecteurs de ce blog aussi sympathique qu’inactif (Lien Rag dirait mort, mais je persiste à penser que Culture’s Pub, à l’image d’un phénix renaîtra de ses cendres !).

Si je reviens aujourd’hui, c’est pour partager avec vous un coup de cœur musical d’une rare intensité. Quelques éléments de contexte, histoire de vous raconter toute l’histoire.

8h et des grosses briquettes, il bruine dehors, je suis dans le bus en direction du travail et j’ai décidé de porter du rouge à lèvres fushia aujourd’hui. « Tu te maquilles, et alors ? », me direz-vous.
Et bien non, c’est un élément essentiel du décor, puisque mes choix cosmétiques sont en ce moment directement corrélés à mon humeur.
La journée s’annonce donc pas trop mal, c’est le fushia qui ne bougera pas, et qui donne un côté affreusement sophistiqué à ma trogne sans avoir à en faire des caisses.

Bus bien rempli, donc. On se presse un peu, on essaie de s’éviter pour ne pas froisser costumes et vestes, et on évite scrupuleusement les parapluies humides. Je parviens à me trouver une place assise au fond du bus, et je remets mon casque.
Pour une raison qui m’échappe, j’ai recommencé à écouter la radio le matin depuis quelques mois, je rebranche donc ma bayte sur le Mouv.

Et là, paf ! Ça me tombe dessus.

En l’espace de quelques secondes j’oublie tout : l’humidité, ma voisine qui me file des coups de sac en s’installant, le bruit de la ville…envolés.
Je suis quelque part aux États-Unis, et j’écoute l’histoire de gens que j’ai l’impression de connaître. Une voix, une guitare, et un bon gros lot d’impressions qui ressurgissent. Je me souviens de l’ambiance du concert au café de la Danse d’Isobel Campbell et Mark Lanegan, enfin, surtout de leurs premières parties et de ce jour là. Les jeudis où on se traîne un genre de solitude, un sentiment d’isolation qui vous colle aux basques sans trop savoir ce qui a bien pu déclencher ça. Sans pour autant être nostalgique ou négatif, d’ailleurs. J’ai ce genre de moments hautement introspectifs quand je reste trop longtemps devant la mer, si l’exemple peut vous parler.

Et bien c’est précisément ce sentiment doux et un peu mélancolique qui m’a prise aux tripes quand j’ai écouté Field Report. Inutile de vous dire que dès que je suis arrivée au bureau, j’ai cherché son album sur grooveshark et que je l’écoute en boucle depuis environ 2h.
Si les thématiques sont globalement proches de beaucoup de sujets du folk au sens large, j’ai l’impression que le traitement est totalement unique, et qu’il s’agit là comme le disait le chroniqueur ce matin d’un chanteur dans la fibre acoustique de Bruce Springsteen (ou un truc du genre, je n’ai plus la formulation précise en tête). Je ne serais pas capable de vous recommander un morceau ou un autre en particulier puisque pour le moment, j’aime absolument tout et je suis en transe napolitaine en buvant les paroles de ce type que je ne connaissais pas il y a 3h.
I Am Not Waiting Anymore, que j’écoute à l’instant, est une autre perle dans son genre.
La voix est chargée de quelque chose, les mélodies réussies, et je pense que je vais aller investir dans l’album très rapidement histoire d’écouter cette parenthèse enchantée de rêve américain en déroute peinard chez moi.

En un mot, allez-y. Et dites moi ce que vous en avez pensé, car Field Report (anagramme de Poterfield, le nom du chanteur) c’est à écouter d’urgence. Ah oui, et l’album est éponyme.

Sur ce, bonne journée, et à bientôt ! 🙂

One Comment leave one →
  1. Sens...1 et 2 et 3 bulles. permalink
    22 décembre 2013 19:31

    N’y a t’il pas un genre pour le commun de la bête, et cela n’est-il pas « un sens anthalgique » comme dirait l’ami Pierro ?

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