Musiques d’horreur – Part 2
Vous avez aimé ? Vous en voulez encore ?
Difficile de parler de musique d’horreur sans parler de cet album. Fantômas, groupe atypique et le mot est faible, nous sort en 2004, après un album de reprises métal de musiques de films (tiens tiens …), cet ovni, Delìrium Cordìa, constitué d’un seule et unique plage de … 74 minutes et des brouettes, sobrement intitulée Surgical Sound Specimens from the Museum of Skin.
Si la musique de Fantômas est habituellement fortement teintée de métal (comment pourrait-il en être autrement avec un line-up pareil : Mike Patton de Faith No More et Mr Bungle, Buzz Osborne des Melvins, Trevor Dunn de Mr Bungle et Dave Lombardo de Slayer), nous nous retrouvons ici dans un tapis d’ambiances changeantes, où le silence prend désormais une place plus importante. Des chœurs religieux, un cri strident, une explosion, puis rien. Le silence. Une cloche qui résonne dans la nuit. Un battement de cœur. Une mélodie qui se répète à l’infini. Un médecin utilisant un défibrillateur. Des métronomes désynchronisés qui battent inlassablement la cadence. Des collages de bruitages plus terrifiants les uns que les autres qui nous figent sur place, dans l’attente du terrible sort que nous réservent les quatre lascars. Une montée d’angoisse, la batterie qui s’emballe, la guitare qui nous agresse dans une sorte de capharnaüm métal et pouf, on se retrouve tout seul. Fantômas joue avec nos nerfs. On ne peut plus que contempler cet album, tout seul, tremblant dans le noir.
Allez, une petite chirurgie des oreilles ?
Et si vous avez l’occasion un jour d’aller les voir en concert, croyez-moi, c’est comme la Tour Eiffel ou les cheveux de Lien Rag, c’est quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie :
Ipecac Recordings (le label de Mike Patton)
« c’est comme la Tour Eiffel ou les cheveux de Lien Rag, c’est quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie »
Mwahahahahahahahah.